C’est un grand monsieur du pays bellegardien en général et de Saint-Germain-de-Joux en particulier qui vient de tirer sa révérence. Jean Reybier nous a quittés jeudi 17 septembre, à l’âge de 94 ans, dans sa résidence du sud de la France.
Une vie bien remplie
Jean Reybier est né le 9 juin 1926 à Saint-Germain-de-Joux, dans une famille de fromagers. Son grand-père, Joanny, originaire de Giron, fut d’ailleurs à l’origine de la création, en 1935, de l’appellation d’origine Bleu de Gex et de la délimitation de sa zone de production. La deuxième en France après le roquefort, en 1934.
Après des études secondaires à Avignon, il fréquente la faculté de Marseille, où il rencontre celle qui deviendra sa épouse, Mireille. Ils se marieront en 1951 et Mireille lui donnera cinq enfants, deux filles et trois garçons. Ils seront fiers de leurs six petits-enfants et douze arrière-petits-enfants.
Carrière dans l’entreprise familiale
En 1950, Jean Reybier intègre l’entreprise familiale fondée par son grand-père en 1910 et contribue activement à son développement, déménageant la transformation fromagère de Saint-Germain de Joux à Trébillet en 1969. Plus de 300 personnes travaillent alors pour la fromagerie Reybier, qui sera pionnière dans les fromages préemballés, et la première entreprise hexagonale à produire du rapé sou vide.
Lorsque l’usine brûle en novembre 1981, il ne faudra pas plus de dix jours pour que l’activité reprenne, grâce à de nombreux soutiens, la détermination de ses dirigeants et au dévouement sans faille des salariés, essentiellement des gens du pays, gens de la montagne et du Haut-Jura, que Jean Reybier affectionnait tout particulièrement.
A l’approche de sa retraite, les coopératives adhérentes à la fromagerie Reybier ne souhaitent pas reprendre le flambeau. L’affaire est alors vendue à Entremont en 1986, Jean-Reybier restant « en double commande » jusqu’en 1987. Entremont continuera jusqu’en 2012, date où elle sera reprise par Sodiaal qui fermera l’usine.
Des engagements au service de la collectivité
Homme de terrain, homme de contact, homme attachant, amoureux de montagne et de ski, profondément humain, Jean Reybier fut maire de Saint-Germain-de-Joux durant trois mandats, à la suite de son père qui en avait effectué autant.
Par ailleurs, en 1957, il entrait au Rotary club de Bellegarde, où il a servi assidûment et dont il était le doyen, jusqu’à sa disparition dernière. Jean Reybier était très impliqué, enfin, dans le jumelage entre Bellegarde et Bretten.
A l’heure où nous publions ces lignes, nous ne connaissons pas encore la date de ses obsèques.
Quoi qu’il en soit, notre journal adresse, à sa famille et ses amis dans la douleur, ses plus sincères condoléances...
