L’entrée du canyon se situe juste à la sortie d’autoroute de Grésy-sur-Aix, à proximité du parking de covoiturage.
L’histoire des gorges du Sierroz commence en 1813, lorsque la baronne Adèle de Broc, dame de compagnie de la reine Hortense, se noie sous ses yeux. La stèle érigée en son souvenir attire des visiteurs (et quelques têtes couronnées) venus prendre les eaux à Aix-les-Bains. Un barrage permet ensuite d’effectuer une balade en bateau à moteur. C’est aussi un site industriel important où l’eau est utilisée pour faire fonctionner des scieries et des moulins. Vendu dans les années 80 à la ville, le lieu est aujourd’hui réhabilité par la communauté d’agglomération Grand Lac.
Des matériaux bruts pour l’aménagement
Le nouveau parcours, de près d’un kilomètre, allie un aménagement paysager (paysagiste Epode), des ouvrages d’art et des bâtiments. « Pour ce projet, nous avons opté pour des matériaux simples : du métal galvanisé pour les garde-corps, du chêne de France et de la pierre de Grésy déclinée en sable, gravillon et pierre », explique l’architecte. La promenade débute rive gauche, par un petit cirque où l’on aperçoit les vestiges du barrage. Le premier encorbellement, volontairement descendu, permet d’admirer les gorges jusqu’au saut du contrebandier.
Entre histoire et romantisme
Sur la passerelle, la légende du contrebandier est gravée dans le bois et des clairevoies laissent apercevoir le saut. Le chemin ombragé est ponctué de tables de lecture, présentant l’histoire romantique et historique du lieu. Le deuxième encorbellement conduit au-dessus de l’ancien embarcadère, au cœur de la végétation luxuriante de cet impressionnant canyon.
Au bout du chemin, se dressent des bâtiments. « Nous les avons en partie déconstruits pour conserver ce qui pouvait l’être. La charpente moderne, en bois brut, fait référence à la scierie. L’espace est imaginé comme une halle qui peut recevoir des expositions ou des concerts, avec ses gradins », ajoute Etienne Martinez.