«Au Mazarin, on pousse à l’installation d’une brasserie de 120 couverts»

Ville frontalière, cela fait-il de Gaillard une commune avec des spécificités ?

À Gaillard, nous avons deux types de résidents. 50 % des personnes qui vivent sur la commune sont des gens du cru et 50 % sont des habitants qui changent tous les sept ans, en moyenne. Nous avons donc beaucoup de mouvements. C’est pour cela que nous aimerions créer une relation avec ces personnes, pour leur faire connaître notre vie locale et nos commerces de proximité.

La mairie de Gaillard a racheté tout le rez-de-chaussée du Mazarin et aimerait y installer une brasserie de 326 m².
La mairie de Gaillard a racheté tout le rez-de-chaussée du Mazarin et aimerait y installer une brasserie de 326 m².

Et au niveau de la clientèle des commerces ?

C’est une autre spécificité, 50 % de la clientèle des commerces gaillardins est suisse. Elle atteint même 90 % pour les commerces halal.

Comment mieux attirer les clients dans les commerces situés Porte de France ?

Nous avons souhaité pacifier le quartier Porte-de-France et faire en sorte que la population vienne y faire ses courses en toute sécurité. La mairie a commencé par racheter les commerces vides ; puis elle a aménagé des locaux pour y mettre des services, comme la Maison France Services, Gaillard emplois, le relais petite enfance, le Point information jeunesse, l’association des aînés…

Reste-t-il encore de la place pour de nouveaux commerces ?

Aujourd’hui, il ne reste plus que deux gros locaux à occuper. La mairie a racheté tout le rez-de-chaussée de l’immeuble Mazarin, qui se trouve face à la place. Tous ces locaux ont dû représenter au total un investissement de 800 000 euros pour la mairie, sur plusieurs années.

Quel commerce pourrait s’installer au Mazarin ?

On pousse à l’installation d’une brasserie sur tout cet espace de 326 m². La clientèle Suisse recherche une offre traditionnelle de restauration française ; ce que nous ne trouvons pas aujourd’hui sur Gaillard. De plus, cette brasserie permettrait d’occuper la place toute la journée et ainsi éviterait la présence de la délinquance.

Comment voyez-vous ce projet ?

Nous avons construit ce projet de brasserie avec des aménageurs afin de donner du caractère au bâtiment. Une véranda pourra entourer le bâtiment à sa base afin de lui donner un beau cachet. Ainsi, le nombre de tables passerait de 90 à 120 couverts, avec par exemple un espace pour les déjeuners d’affaires. De même, l’enseigne sera en relief. Un appel à projet va être lancé. On est prêt à toute discussion.

Quel est le deuxième local encore disponible ?

C’est celui de la bibliothèque. Nos discussions sont très avancées avec le Conseil départemental afin d’installer le pôle médico-social et la PMI (Protection maternelle et infantile) qui seraient dans des locaux plus spacieux et plus adaptés.