Après une hibernation, à l’abri sur le Mont-Mussy, les batraciens se dirigent vers les mares de lagunage pour s’y reproduire. Ils se déplacent, à la tombée de la nuit, pour éviter d’être repérés par les prédateurs, mais un autre danger les guette. Ils traversent la route, à l’heure où les automobilistes rentrent du travail, et c’est l’hécatombe. Une hécatombe qui rend la route glissante et devient dangereuse pour les automobilistes aussi. L’installation d’un crapauduc (un tunnel sous la route) est impossible car cela créerait un bourrelet dangereux sur la route.
Depuis 2015, des filets sont installés côté Mont-Mussy, sur les zones les plus fréquentées, afin de retenir les crapauds. Ce sont donc des bénévoles, qui, chaque soir, viennent les chercher et les transportent dans des seaux, de l’autre côté.
A la recherche de bénévoles
Après le désengagement de la LPO (Ligue de protection des oiseaux) appelée par d’autres priorités, l’ASHED (Association de sauvegarde de l’habitat et de l’environnement divonnais) a pris la relève, au pied levé, l’année dernière. 750 crapauds ont été transportés contre 1 000 l’année précédente. Le confinement a certainement sauvé quelques vies. L’ASHED, concentrée sur d’autres combats, a souhaité passer la main, c’est donc l’association «La nature et les hommes», présidée par Alain Girod, qui reprend l’affaire. Le département a promis une subvention, l’année prochaine, afin de renouveler les filets utilisés depuis une dizaine d’années et en assez mauvais état.
Les filets ont été posés, samedi 26 février, par quelques bénévoles. Désormais, tous les soirs, ils vont se relayer pour faire traverser les animaux. Leïla Mornand, très impliquée dans l’opération, lance un appel aux personnes qui souhaitent s’impliquer dans la sauvegarde de la biodiversité.
Pour participer au sauvetage : Leila Mornand – 06 63 27 72 01
