Législatives : le regard de Guy Larmanjat sur le premier tour à Valserhône

Guy Larmanjat
Guy Larmanjat

Premier constat déjà, une grande déception, mais elle était attendue puisqu’on savait qu’on aurait un taux de participation national très faible ; qui plus est, la ville historiquement Bellegarde-sur-Valserine, et maintenant Valserhône, est toujours en dessous de la participation nationale, donc on arrive avec malheureusement un taux de participation inférieur à 39 % ce qui doit tous nous interroger en tant qu’élu de la République.

Un résultat conforme à la présidentielle

Alors ensuite autrement, un résultat relativement conforme aux résultats de la présidentielle si on prend le résultat par exemple de Christian Jolie (Nupes) qui arrive largement en tête sur la ville de Valserhône. Il fait 27,29 %, Jean-Luc Mélanchon aux Présidentielles faisait 27,35 %, donc vous voyez, on est à quelques centièmes près.

Ensuite, Olga Givernet qui est députée sortante, fait un tout petit peu plus que le président de la République et puis le Rassemblement national fait un tout petit peu moins que Marine Le Pen, mais tout cela s’explique ; l’une est sortante et l’autre est un candidat quand même méconnu de notre territoire. Voilà les premières analyses qui peuvent être tirées sur Valserhône.

Un taux de participation dramatiquement bas

Je le redis, ce qui est à mon avis dramatique, c’est un taux de participation en dessous de 39 %, c’est-à-dire que même le candidat arrivé en tête, qui fait un petit peu moins de 30 %, mais sur un tiers des inscrits en gros, en réalité représente 10 % des inscrits en nombre de voix puisqu’il fait 993 voix pour 9,553 électeurs inscrits. D’où la difficulté ensuite, quel que soit d’ailleurs la ou le député élu(e) dimanche prochain sur notre circonscription, d’être représentatif.

Des scores à relativiser en termes de représentativité

C’est le commentaire que je fais à chaque élection départementale : il faut toujours relativiser le score, même si avec Anne-Laure Olliet (binôme de Guy Larmanjat au Département, Ndlr) nous avons eu la chance de faire plus de 70 % au deuxième tour des élections départementales, les taux de participation font qu’il faut relativiser. Si on n’est pas en capacité comme on l’est depuis quelques élections cantonales, puis départementales, de sur-performer sur le canton, après, la représentation est très limitée. C’est ce qui amène justement la représentativité des élus à être très rapidement remise en cause par la rue et ça, c’est quelque chose qui est très grave pour notre démocratie…