Le gouvernement « prend d’abord fin, traditionnellement, au lendemain d’élections législatives – y compris lorsqu’elles ont été provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale – ou présidentielles », comme c’était le cas avec Jean Castex suite à l’élection présidentielle, explique le site Vie Publique. On parle alors de démission de courtoisie.
La Première ministre Élisabeth Borne a donc remis sa démission au président de la République Emmanuel Macron mardi 21 juin. Le chef de l’État l’a refusée « afin que le gouvernement reste à la tâche », a indiqué l’Élysée, cité par BFMTV. Selon Le Parisien, le président va chercher avec les chefs de parti des « solutions constructives envisageables ».
Un refus exceptionnel
C’est assez exceptionnel pour un président de refuser une démission dans ce cas-là. Mais ce n'est pas la première fois que le président de la République refuse une démission. Le 1er octobre 2018, le ministre de l'Intérieur d'alors, Gérard Collomb, avait remis sa démission au chef de l'Etat, lequel l'avait dans un premier temps refusée. Mais l'ex-maire de Lyon avait finalement bel et bien quitté le gouvernement.
Cela signifie que les ministres qui ont été battus aux législatives, comme la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, vont pour le moment rester au gouvernement, même si cette dernière avait annoncé lundi qu’elle quitterait le gouvernement.
Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique, candidate dans la 6e circonscription de l’Essonne, était également battue, tout comme Justine Bénin, secrétaire d’État chargée de la Mer, qui briguait un deuxième mandat dans la 2e circonscription de Guadeloupe. Il y aura un remaniement plus tard explique l’Élysée.
Élisabeth Borne réunira l’ensemble du gouvernement à Matignon en début d’après-midi, indique son entourage à l’AFP. Le conseil des ministres prévu ce mardi avait été annulé.