Déjà arrivée à Paris pour rejoindre le siège de son parti, Horizons, Anne-Cécile Violland présente ses priorités et la façon dont elle pense exercer son mandat.
A quoi est-ce que vous devez votre victoire ? Pensez-vous avoir bénéficié de reports de voix ?
Je pense que l’investiture de la majorité présidentielle a été significative sur le scrutin. Je sais qu’il y a eu des reports parce que certaines personnes des Républicains me l’ont dit.
Quelles vont être vos priorités ?
Au niveau national, je vais être très vigilante à la transition écologique et sociétale parce qu’on ne peut pas changer les choses s’il n’y a pas de changement de comportements.
Je vais aussi défendre les enjeux spécifiques du Chablais à commencer par le pouvoir d’achat, l’accès au soin et la mobilité.
Justement concernant la santé, quels sont les outils pour favoriser l’accès au soin selon vous ?
Concernant les déserts médicaux, il faut donner aux collectivités les moyens d’attirer les médecins libéraux à travers des maisons de santé, la proposition de logements.
Pour l’hôpital, il y a un besoin financier pour le réhabiliter. Mais il y a aussi un travail à faire pour les soignants, pour les fidéliser. Ça passerait notamment par une mobilité fonctionnelle au sein de l’hôpital. Il y a un aspect financier et un aspect humain.
Vous parlez de la défense de la transition écologique, comment elle se traduirait en lien avec la mobilité ?
Il faut une mobilité décarbonée mais aussi efficiente. La 2x2 voies va se faire mais il faut travailler sur la réduction de la voiture et la multimodalité. Même si je pense qu’on peut aussi développer des voitures plus propres avec l’électrique et aussi l’hydrogène sur lequel mise le Président.
Dans le Chablais il faut aussi développer le lacustre et le ferroviaire. Je défends le RER Sud Léman. Il faut un plan mobilité douce. On travaille déjà sur Evian, Publier et Neuvecelle, il faudrait le faire à l’échelle du Chablais.
Vous souhaitez garder une place à votre suppléant, Christophe Songeon, durant votre mandat. Laquelle ?
Quand Loïc Hervé s’est représenté aux élections sénatoriales, il m’a demandé d’être suppléante. Et il a proposé de continuer à travailler ensemble, d’avoir des remontées des collectivités locales. L’expérience me montre qu’on y arrive. J’entends faire la même chose avec Christophe qui a pris l’engagement d’être un relais sur le terrain, auprès des interlocuteurs. Même si je vais garder ma disponibilité et être présente. J’insiste aussi sur le fait que je serais la députée de tous les Chablaisiens.
Vous arrivez dans une situation inédite où le groupe présidentiel n’a pas de majorité absolue, comment pensez-vous avancer dans ces conditions ?
Ça va être un mandat singulier, sans doute pas le plus confortable pour être nouveau parlementaire. Mais je suis engagée et combative. Je compte utiliser tous les moyens d’expression pour faire entendre ma voix. Le côté positif, c’est que je m’attends à beaucoup de débats.
