Boris Johnson tire sa révérence. Le Premier ministre britannique a annoncé sa démission de la tête du parti conservateur, ce jeudi 7 juillet lors d’une allocution au 10, Downing Street. « Le parti conservateur souhaite un nouveau chef de parti, un nouveau Premier ministre », a-t-il reconnu.
Depuis mardi, le Premier ministre fait face à une avalanche de démissions au sein de son gouvernement et aux postes clés du Parti conservateur. Au total, une cinquantaine de personnes ont démissionné en deux jours, c’est près de la moitié du gouvernement. Lassés des scandales à répétition depuis plusieurs mois, ils mettent explicitement Boris Johnson en cause et l’appelaient à quitter son poste.
Boris Johnson a annoné qu’il resterait en fonction à son poste de Premier ministre, « jusqu'à ce qu'un remplaçant soit nommé ».
Des démissions en série
Les premiers démissionnaires ont été le ministre de la Santé Sajid Javid et le ministre des Finances Rishi Sunak, mardi 5 juillet. Ils expliquaient ne plus avoir confiance dans Boris Johnson. « Le public attend légitimement que le gouvernement soit conduit de manière compétente et sérieuse », écrit Rishi Sunak dans sa lettre de démission.
Ce jeudi, moins de 48 heures après sa prise de fonction, la nouvelle ministre de l’Education Michelle Donelan annonce sa démission. « Je ne vois pas comment vous pouvez rester en poste, mais sans mécanisme formel pour vous démettre de vos fonctions, il semble que le seul moyen d’y parvenir soit que ceux d’entre nous qui restent au cabinet vous forcent la main », écrit-elle.
Boris Johnson s’empêtre dans les mensonges
Ces départs se font en réaction à un énième scandale, ayant éclaté en début de semaine. Le Premier ministre a été pris en flagrant délit de mensonge au sujet du député conservateur Chris Pincher, accusé de plusieurs méfaits à connotations sexuelles par des membres du parti. Ce dernier a été promu en février, devenant chargé de la discipline parlementaire des conservateurs, alors que les faits étaient connus au plus haut niveau du gouvernement.
Seulement, ce n’est pas le seul scandale qui secoue le gouvernement britannique. Il fait suite à d’autres affaires à caractère sexuel et au « Partygate » – le scandale des fêtes organisées à Downing Street en plein confinement.