Rentrée scolaire : l’UFC-Que Choisir appelle à ne plus acheter de stylos-billes, en raison de composés toxiques

Selon l’association de défense des consommateurs, « les fabricants exposent très largement les enfats à des doses parfois considérables de composés toxiques, cancérogènes, allergisants ou à des perturbateurs endocriniens ».
Selon l’association de défense des consommateurs, « les fabricants exposent très largement les enfats à des doses parfois considérables de composés toxiques, cancérogènes, allergisants ou à des perturbateurs endocriniens ». - Photo d’illustration

« Les fabricants n’ont aucunement amendé leurs pratiques ». Six ans après une première étude sur le sujet, l’UFC-Que Choisir publie jeudi 25 août de nouveaux résultats « alarmants ». Selon des tests réalisés sur un échantillon de 36 fournitures scolaires, « les plus présentes dans les rayons  », l’association de défense des consommateurs estime que 40 % des produits présentent des composés nocifs.

À moins d’une semaine de la rentrée scolaire, « l’Association déconseille aux parents d’acheter à leurs enfants des stylos-billes compte tenu du cocktail de substances nocives retrouvées dans la totalité des références testées  », indique un communiqué.

Des composés toxiques, allergènes et cancérogènes

Pour réaliser ces tests, l’UFC-Que Choisir a analysé un échantillon de 36 fournitures scolaires comprenant des stylos-billes et rollers, des cartouches d’encre, des surligneurs, des feutres et crayons de couleurs. Des produits déjà testés en 2016 lors d’un premier test, souligne l’association, qui dénonce alors « une réglementation européenne scandaleusement permissive ».

Car, une nouvelle fois, elle remarque la présence de substances nocives. Parmi elles, des isothiazolinones, des conservateurs « régulièrement dénoncés par les allergologues  » et trouvés dans la moitié des cartouches d’encre testées. Des substances classées cancérogènes probables ont également été détectées dans les encres de plusieurs stylos-billes.

Si ces risques de pathologies restent théoriques, en l’absence d’étude sur d’éventuelles conséquences concrètes, ils sont tout de même pris au sérieux par les autorités sanitaires. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’en était déjà préoccupée au début de l’été, jugeant la législation insuffisante. Elle avait demandé à aligner la législation européenne sur celle en vigueur pour les jouets – bien plus restrictive.