La vidéo avait provoqué l’indignation des internautes. Mardi, Ruben Louis, alias Timal, publiait une vidéo sur le réseau social Snapchat dans laquelle il frappait l’un de ses chiens, lui assénant plusieurs coups de pied au niveau de la tête. Placé en garde à vue mercredi, le rappeur a finalement plaidé coupable pour actes de cruauté et sévices graves envers un animal domestique ce jeudi 1er septembre.
La juge des libertés et de la détention du tribunal de Meaux (Seine-et-Marne) l’a condamné, tard dans la soirée, à 6 000 euros d’amende et à l’interdiction de détenir un animal pendant cinq ans, indique Le Parisien.
Une peine « absolument pas dissuasive » selon 30 Millions d’amis
Pour Me Élise Arfi, l’avocate du rappeur, « la vidéo n’est pas du tout représentative de la manière dont il a toujours traité ses animaux ». Auprès de l’AFP elle assure que la peine prononcée est « adaptée à la situation puisque Timal a reconnu les faits et surtout a exprimé des regrets extrêmement sincères ».
Mais, d’autre part, l’avocate de la Fondation 30 millions d’amis qui avait porté plainte, Me Caroline Lanty, souligne que « le fossé se creuse entre une opinion publique ultra-sensibilisée qui n’accepte plus les atteintes faites aux animaux et des peines infligées qui sont très en deçà des peines maximales », et « absolument pas dissuasives ».
Arnauld Lhomme, l’administrateur d’Action protection animale, se dit satisfait de la condamnation mais indique à nos confrères du Parisien que la diffusion de tels actes à travers une vidéo pourrait « entraîner la diffusion d’autres vidéos du même genre ».
Les chiens saisis et confiés à une association
La vidéo postée mardi avait déclenché une vague de colère chez les internautes et rapidement fait l’objet de signalements d’associations, dont la Fondation 30 Millions d’amis et Action protection animale. Dans ses images choquantes, l’artiste de 25 ans montrait des flaques d’urine sur le sol de son salon puis frappait son chien, à coups de pied sur le crâne.
Les chiens du rappeur, deux american staffordshire, lui ont été retirés lors de son interpellation. Ils doivent être placés en famille d’accueil, différentes car « ils ne s’entendent pas » a appris Le Parisien.
Action protection animale indique que les deux animaux sont très craintifs, « ils sursautent au moindre geste brusque, jusqu’à s’uriner dessus », pour la plus jeune. Vatos, le mâle ayant été frappé, « reste douloureux à la manipulation et particulièrement au niveau du crâne ».