« Franchement, ça m’embête. Par rapport à mon père, à mon grand-père… Par rapport à l’image Degenève. La SAT… Vous vous rendez compte… » Petit-fils du fondateur de la SAT, Jean-Pierre Degenève est attristé de la situation dans laquelle se trouve l’entreprise familiale aujourd’hui. Et quand il s’agit de désigner les responsables de cette faillite, l’homme de 78 ans ne mâche pas ses mots : « Ça a été mal géré. Ils ont coulé la boîte . C’est une catastrophe. » ‘‘Ils’’, c’est l’actuelle direction. « Ils perdent beaucoup d’argent. Tout ce qui a été vendu en immobilier, c’était pour boucher les trous. » Et d’évoquer notamment le siège historique avenue Jules-Ferry, vendu à la Cogedim pour en faire, notamment, une résidence senior.
Aujourd’hui, Jean-Pierre Degenève souhaite que l’entreprise soit rachetée, au plus offrant, afin d’assurer sa survie. Mais pas par Borini, dont il n’a pas une bonne opinion.
S’agissant du potentiel rachat par Cube Infrastructure, « ils n’ont rien signé », glisse l’ancien chef d’entreprise, qui semble sceptique quant à l’issue de la négociation.
En retraite depuis 2004, mais toujours régulièrement présent au garage de Gaillard, Jean-Pierre Degenève tient à souligner que du côté des 8 concessions Toyota-Degenève, aujourd’hui gérées par ses enfants, les affaires sont florissantes : « Ça m’embête de me mélanger avec les mauvais… »