Annemasse : le jury des Victoires du Paysage est passé par le parc Clémenceau

Du minéral au végétal: c’est la transformation qui a abouti à la création du parc Clemenceau à Annemasse.
Du minéral au végétal: c’est la transformation qui a abouti à la création du parc Clemenceau à Annemasse.

Le jeudi 8 septembre marquait le passage du jury des victoires du paysage à Annemasse et plus précisément c’est le parc Clemenceau qui a retenu toute l’attention de Val’Hor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. Ce concours à dimension nationale organisé depuis 2008 s’inscrit dans la démarche globale pour une Cité Verte.

Nominé dans la catégorie « parc ou jardin »

Nominé dans la catégorie « parc ou jardin », le projet parc Clémenceau a consisté en la transformation d’un parking en un parc urbain dans l’objectif de créer un espace vert fonctionnel, naturel et apaisant. Michel Boucher, premier adjoint au maire d’Annemasse et en charge de l’urbanisme, se souvient que « les trois grandes places du centre-ville étaient à l’époque dédiées aux parkings. Nous avons souhaité un parc urbain à partager, c’est un projet emblématique de la transition écologique souhaitée par la Ville ». Séverine Clédat, architecte paysagiste, membre du jury, ouvre la visite et confie : « Le projet a été pré-retenu par Val’hor car il a su faire appel à l’interprofession du végétal et à ce trio entreprise-concepteur-producteur/pépiniériste ».

Michel Boucher explique au jury que « nous avons travaillé en construction sous l’impulsion des habitants du quartier ». Frédéric Gaillard a participé à la construction du projet en tant qu’habitant et ajoute : « Dès le début du projet nous avons été impliqués, des choses ont été ajoutées à la suite des discussions avec les habitants ». Par exemple ? « Il a été question de savoir si le parc serait ouvert ou fermé, il est resté ouvert et nous pensons que c’est une réussite  », glisse Frédéric. Lorsqu’il a été question d’équipements de jeux pour les enfants, la discussion collective a choisi : « Vous ne trouverez pas de jeux comme à l’habitude, c’est l’ensemble du parc qui est ludique pour les enfants  », précise Michel Boucher.

Une prairie, un verger, une colline, un bois humide

Sur place, la visite est menée par Jean-Claude Dubois, l’architecte paysagiste du projet qui revient sur l’historique du projet. « Il y a eu plusieurs idées à l’étude et il a finalement été décidé de reterrasser tout le parking ». Ont pu ainsi être créés « une prairie, un verger, une colline ou encore un bois humide  ». Il se réjouit de sa participation au projet : « C’est génial pour un paysagiste de pouvoir transformer un parking en un espace vert ». La présence de Marc Benière, directeur des Parcs et Jardins de la ville, a pu montrer au jury comment est actuellement entretenu le parc. Par exemple lors de la tonte, on pratique le mulching en laissant l’herbe sur place.

Les lauréats seront annoncés lors d’une cérémonie le 8 décembre à Paris avec comme nouveauté le vote du public qui sera pris en compte.

De parking à parc

Le parc Clemenceau était à l’époque un grand parking payant. Il y avait à l’époque 6500 m² de parking et en tout 253 places en plein centre-ville.