Marin : une nouvelle cabane pour le rucher école

La nouvelle cabane est destinée aux cours théoriques et rassemblement de l’association.
La nouvelle cabane est destinée aux cours théoriques et rassemblement de l’association.

Le rucher école du Chablais, situé à Marin, surgit comme un petit paradis perdu au cœur de la forêt. Les abeilles bourdonnent tandis que les apiculteurs en herbe s’activent.

Tout récemment, c’est un projet majeur qui s’est réalisé pour les adhérents de cette association : la construction d’une cabane sur le terrain, occupé depuis cinq ans. « Nous voulions avoir un espace pour stocker notre matériel, mais aussi extraire le miel, faire nos réunions, nos cours théoriques. Au départ, le projet était de construire un bâtiment beaucoup plus simple et moins coûteux, mais grâce à nos généreux donateurs nous avons pu réaliser un projet beaucoup plus important », explique, Serge, l’un des membres de l’association qui s’occupe également de l’entretien du rucher école avec ses deux amis bénévoles, Patrick et Thierry.

Une ancienne décharge métamorphosée

En arrivant sur ce terrain où quelque quarante ruches se côtoient, difficile de se figurer qu’il s’agissait d’une décharge avant que la mairie de Marin ne le mette à disposition de l’association. « Nous avons dû déménager de notre ancien emplacement il y a quelques années maintenant, précise Serge. Aujourd’hui tout est terminé et le lieu est idyllique, mais quand nous sommes arrivés il y a eu une charge de travail énorme à réaliser. Il a notamment fallu nettoyer le terrain, et ensuite nous avons investi pour la structure et tout le reste a été fourni par de généreux donateurs (la Scierie Lançon de Brenthonne, la Menuiserie Vergory, la vitrerie Peracino, la société Novarina, l’entreprise Ginisty, Dubouloz, et la société Smart To). Car réaliser une telle cabane est très coûteux, et nous sommes une association dont l’adhésion à l’année ne s’élève qu’à 30 euros. »

L’activité du rucher école, fondé il y a près de vingt ans, peut donc poursuivre son action dans de meilleurs conditions. « Des passionnés d’apiculture qui sont de fins connaisseurs dans leur domaine transmettent leurs connaissances à des curieux, des novices dans cet univers, pour qu’à leur tour ils gèrent leurs propres ruches », explique Serge. Pour tout savoir de l’apiculture, ce sont trois animateurs, Gilles, Jean-Luc et Geoffroy, qui partagent leurs connaissances et leur savoir-faire à travers des ateliers, trois fois par semaine. Si la formation n’est pas diplômante, elle permet aux adhérents à l’association d’avoir des connaissances aussi bien pratiques que théoriques de cet univers, avant d’avoir leur propre ruche. Ils peuvent d’ailleurs venir l’installer au rucher école, et continuer de se former durant autant d’années qu’ils le souhaitent.

Des ruches partout

Serge voit le succès grandissant de son association, qui compte 140 adhérents. « Les gens réalisent que les abeilles sont importantes et ont aussi cette volonté de créer leur propre miel. C’est pour cette raison que nous avons de plus en plus de demandes. Certains de nos membres vivent à la campagne et ont leurs ruches chez eux, mais d’autres vivent en pleine ville et parviennent à produire leur propre miel », explique-t-il. La réduction de l’emploi des produits phytosanitaires par les communes et les plantations de végétaux par les particuliers permettent aux abeilles de s’établir durablement en milieu urbain.