Selon Bernard Mogenet, président de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles des Savoie, la réponse de l’État face à la prédation du loup n’est pas à la hauteur.
« On dénonce le manque de réponse de l’État. L’Office français de la biodiversité estime la population nationale de loups à 921 individus, mais on est très loin du compte.
Nous, on l’estime entre 1500 et 2000 individus.
« Le moral des éleveurs est au plus bas »
L’État ne met pas les moyens nécessaires. On subit une explosion des attaques et le moral des éleveurs est au plus bas, c’est une pression permanente sur les épaules qui se couple avec un été difficile dû aussi à la sécheresse. Les agriculteurs sont au bout du rouleau ».
Cyril Pellevat, sénateur de Haute-Savoie, est intervenu début août 2022 auprès du ministre de l’Agriculture, Marc Fresneau. Dans un communiqué, il rapporte :
« Pour la première fois depuis de longues années d’alerte (…) le ministre a reconnu que le front de colonisation était historique et m’a indiqué qu’il partageait mon constat quant à la nécessité d’améliorer le comptage et de mieux planifier les tirs de prélèvement pour qu’ils touchent en priorité les zones les plus prédatées (…) le Gouvernement a pour la première fois reconnu qu’il fallait revoir le niveau de protection du loup à l’échelle européenne (…) le ministre de l’Agriculture a affirmé qu’il allait entamer un travail (…) pour entériner le fait que le loup ne soit plus en danger d’extinction et donc réduire son niveau de protection ».