Maïlys Gangloff : une vie partagée entre Aix-les-Bains, Dijon et Lyon

Maïlys Gangloff semble s’épanouir dans cette vie rythmée par les trajets entre ses différentes occupations.
Maïlys Gangloff semble s’épanouir dans cette vie rythmée par les trajets entre ses différentes occupations.

Maïlys Gangloff est Aixoise et très fière de l’être. « C’est mon lac, mes montagnes », sourit-elle. Bien qu’elle ait quitté la région pour s’installer à Dijon avec sa compagne, la sportive ne boude jamais son plaisir d’y revenir. « Quand je reviens, je vais chez mes grands-parents », admet celle qui a vu ses parents déménager également, du côté de Marseille.

La sportive a quitté la Riviera des Alpes au moment du lycée, pour rejoindre l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), elle y obtient un bac scientifique. Puis, celle qui souhaite ne se fermer aucune porte décide de s’orienter vers de l’architecture. Elle entame un cursus dans l’école de Paris val de Seine. Rapidement, elle se rend compte combien ses deux occupations sont chronophages (l’architecture et la boxe), un choix doit s’imposer. « Et j’ai choisi l’architecture car j’ai compris que le monde amateur de la boxe était corrompu », soutient-elle.

Rapidement, la vie parisienne la rattrape et les moyens financiers viennent à manquer pour vivre dans la capitale. L’étudiante en architecture décide donc d’interrompre ses études et de revenir à Aix-les-Bains. Pendant quelques années, elle travaille avec Décathlon, à Grésy-sur-Aix. «  D’ailleurs, j’ai eu une super équipe, je leur en suis reconnaissante. »

Dans le même temps, Maïlys reprend la boxe et devient professionnelle. « Au moins si t’es la meilleure, t’es sûre de gagner. » Nous sommes en 2019 et la sportive s’accomplit pleinement après une période compliquée.

Passer le cap de la boxe professionnelle

Seulement, la pandémie de coronavirus vient s’installer dans cette vie et la jeune femme prend du poids. « Je combats en 53 kilos d’ordinaire, là j’en faisais 60 », alors elle s’entraîne encore plus et décroche un combat en Angleterre. Seulement, il y a des problèmes avec son entraîneur et elle décide de claquer la porte du club qui l’a formée pendant plusieurs années. « Pendant un mois, je me suis entraînée seule sur les marches de l’église, je faisais des allers/retours à fond. J’en avais la gerbe à certains moments, mais des gens m’applaudissaient. Je n’avais plus que ça. »

Suite à cette préparation physique, la jeune femme remporte les championnats de France, avec beaucoup de rage. Elle intègre ensuite le boxing club aixois et quitte Décathlon. Elle obtient alors un diplôme d’éducatrice sportive et réalise combien les différentes disciplines sont connectées entre elles. Après un stage avec le Comité départemental olympique et sportif de Savoie, la jeune femme décide de s’installer à Dijon pour rejoindre sa compagne. « Elle y a fait ses études et en est originaire donc on a un groupe d’amis très établi, c’est chouette. » Quant à sa famille, la jeune femme sait qu’il y a une vraie fierté de la part de ses parents et grands-parents. À l’image de son père qui, très fier, aurait hurlé que c’était sa fille sur le ring au moment du combat de clôture du gala d’Aix-les-Bains, en mars 2021.