Carburants : la grève reconduite sur cinq sites de TotalEnergies, les dépôts de Feyzin et Dunkerque réquisitionnés

Le gouvernement a réquisitionné les sites de Feyzin et Mardyck, « pour que les gens puissent continuer d’aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques », a annoncé la ministre de la Transition énergétique.
Le gouvernement a réquisitionné les sites de Feyzin et Mardyck, « pour que les gens puissent continuer d’aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques », a annoncé la ministre de la Transition énergétique.

Elisabeth Borne avait fait planer la menace de nouvelles réquisitions, dimanche soir sur le plateau de TF1. C’est désormais chose faite : le gouvernement a réquisitionné, ce lundi 17 octobre, le dépôt de carburant de Feyzin (Rhône) à partir de 14 heures. Plus tôt dans la matinée, à 6 heures, la réquisition du dépôt de Mardyck, près de Dunkerque (Nord), avait été reconduite.

Selon le ministère de la Transition énergétique, ces mesures visent à alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d’Auvergne Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté. « Nous le faisons pour les Français, nous ne le faisons pas contre les grévistes, [les réquisitions] sont absolument nécessaires pour que les gens puissent continuer d’aller au travail et subvenir à leurs besoins basiques », a déclaré Agnès Pannier-Runacher.

La grève reconduite ce lundi

Ce lundi matin, la grève, qui dure depuis près de trois semaines, a été reconduite sur cinq sites de TotalEnergies. « En Normandie, à Donges, La Mède, Feyzin et à Flandres, malgré les réquisitions », a précisé auprès de l’AFP Eric Sellini, le coordinateur CGT pour le groupe. Au total, trois raffineries sur sept et cinq gros dépôts de carburant sur près de 200 sont concernés par le mouvement de grève.

Alors qu’un accord a été conclu dans la nuit de jeudi à vendredi entre TotalEnergies et la CFDT et la CFE-CGC, la CGT indique que la direction « ne semble pas prête à revenir à la table des négociations ». Le syndicat, à l’origine du mouvement, demande une augmentation générale des salaires de 10 % alors que l’accord trouvé mise sur hausse de 7 %.

La CGT compte d’ores et déjà poursuivre le mouvement jusqu’à mardi, date à laquelle est prévue une journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle.