Meurtre de Lola : interpellée par Marine Le Pen, Élisabeth Borne l’appelle à « un peu de décence »

Élisabeth Borne a réagi au meurtre de la jeune adolescente, lors d’une séance houleuse à l’Assemblée nationale ce mardi 18 octobre.
Élisabeth Borne a réagi au meurtre de la jeune adolescente, lors d’une séance houleuse à l’Assemblée nationale ce mardi 18 octobre. - Capture d’écran / LCP

« Un peu de décence », scande Élisabeth Borne. Quelques jours après le meurtre de Lola à Paris, le drame se retrouve au cœur de l’Assemblée nationale. Ce mardi 18 octobre, Marine Le Pen a interpellé la Première ministre à ce sujet, estimant que « la suspecte de cet acte barbare n’aurait pas dû se trouver sur notre territoire, et ce depuis plus de trois ans ». La principale suspecte, née en Algérie, était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français depuis le 21 août dernier.

« Un peu de décence », a répondu Élisabeth Borne, demandant à la cheffe de file des députés RN de « respecter la douleur de la famille et la mémoire de Lola ». « Laissez la police et la justice faire leur travail. Notre responsabilité à tous est de laisser la justice punir ce crime à la hauteur de ce qu’il mérite », a-t-elle lancé.

Une récupération politique critiquée

Dans sa prise de parole, Marine Le Pen a notamment accusé le gouvernement de « laxisme migratoire ». « Une nouvelle fois, la suspecte de cet acte barbare n’aurait pas dû se trouver en France. Qu’attendez-vous pour agir afin que soit enfin stoppée cette immigration clandestine hors contrôle ? », a questionné l’ex-candidate à l’élection présidentielle.

Quelques minutes plus tôt, Eric Dupond-Moretti était interpellé par le député LR Eric Pauget, accusant le gouvernement d’être en partie « responsable » du drame. « Cette enfant a été martyrisée, violée, tuée par une clandestine » et « par le laxisme de votre politique d’immigration », a-t-il dénoncé. Le ministre de la Justice a alors fustigé des élus qui « se servent du cercueil d’une gamine de 12 ans comme on se sert d’un marchepied ».

Le garde des Sceaux a également tenu à répondre sur le fond, indiquant que l’obligation de quitter le territoire (OQTF) avait été délivrée sans obligation de sortie immédiate de l’Hexagone. Plus tôt ce mardi matin, le ministre de l’Intérieur s’était aussi exprimé à ce sujet, rappelant que « la suspecte qui est aujourd’hui mise en examen n’est pas connue des services de police, elle a moins de 25 ans et est arrivée régulièrement en tant qu’étudiante » en France.