Multiplier les ZFE
Cette année, 11 agglomérations françaises sont concernées par les zones à faible émission (ZFE), comme en Rhône-Alpes, Lyon ou Grenoble. D’ici 2025, elles seront au nombre de 43 (d’au moins 150 000 habitants). Telles Annecy, Annemasse, Chambéry, Clermont-Ferrand, ou encore Avignon, Nîmes, Dijon, Nancy, Limoges…
Des sanctions automatiques
Pour s’assurer du respect de ces zones, le contrôle sera renforcé, automatisé et les sanctions vont pleuvoir. Elles aussi automatisées. Annoncées de classe 4, soit 750 euros, par le ministre de la Transition écologique, Christophe Péchu, elles seront en réalité de classe 3, soit 68 euros, revenant aux territoires ZFE (qui bénéficieront d’une enveloppe de 150 millions d’euros de la part de l’État). « Les ZFE sont une nécessité pour des raisons écologiques et de santé publique. Il faut faire le maximum pour que le contrôle sanction automatisé soit développé le plus rapidement possible » a stipulé Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports. Sous forme de portiques radars contrôlant les immatriculations ou les vignettes ? Les systèmes prévus ou en projets ne sont pas encore dévoilés par le gouvernement. Mais le seront sans aucun doute très rapidement.
Dans les clous de la lutte contre le réchauffement climatique
La volonté de plus en plus investie du gouvernement : diminuer l’impact de la circulation automobile, accélérer la disparition des véhicules les plus polluants (Crit’air 3 et 4 et 5. Environ 14 millions de véhicules) et pousser à l’équipement en électrique. Évidemment pour des raisons de santé publique et d’écologie. Pour être dans les clous de la lutte contre le réchauffement climatique certainement.
L’ambition électrique française
Emmanuel Macron n’a-t-il pas dit dernièrement son ambition d’un plan de production en France de 2 millions de véhicules électriques d’ici 2030 ? À l’appui de l’exploitation prochaine de la première mine de lithium en France (avec l’ambition d’équipement en batterie électrique de 700 000 véhicules).
La menace sur la tête de ceux qui ne peuvent se payer une voiture électrique
Autant de raisons qui font planer une très sérieuse menace sur les propriétaires ou utilisateurs de véhicules anciens ou déclarés trop polluants. Une très sérieuse inquiétude au-dessus de ceux qui ne pourront pas d’ici 2025 ou avant faire l’acquisition d’un véhicule compte tenu de son prix très élevé aujourd’hui (malgré les aides financières de l’État à la conversion qui ne sont pas vouées à durer) et sans doute encore pour longtemps. En somme, les familles ou les personnes aux revenus les plus moyens et les plus modestes. Comme ceux où le territoire ne facilite pas l’utilisation de la voiture électrique et qui n’est pas suffisamment équipé en bornes de recharge.
La crainte d’un système d’exclusion sociale, d’un vent de révolte, d’un nouveau mouvement de gilets jaunes, pousse le gouvernement à annoncer la constitution d’un groupe de travail sur les questions d’accessibilité sociale, comme l’arrivée d’aides financières supplémentaires : bonus écologique, prime à la conversion, prêt à taux zéro, surprime ZFE de 1 000 euros, le leasing social avec coup de pouce de 100 euros par mois.