« Unis pour Divonne-les-Bains » : « C’est une mauvaise décision de court terme »
« Il faut que Divonne vive avec des thermes !, assène Matthieu Eymery. En revanche, on ne pense pas que ce soit le rôle de la mairie d’être le gestionnaire des thermes sur le long terme donc il faut effectivement qu’on trouve dès que possible un repreneur. »
Pour le groupe minoritaire, il aurait fallu investir plus pour faire les travaux requis en s’appuyant sur l’audit technique qui indiquait de manière très précise ce qui était nécessaire. « On se retrouve dans une situation qu’on s’est auto créé. La mairie n’a fait que renforcer une spirale négative et de dégradation des thermes. Nous avons pourtant des éléments techniques qui nous permettent de savoir exactement ce qu’il faut faire. »
Unis pour Divonne regrette également de n’avoir aucune visibilité sur l’avenir : « On nous avait parlé d’avoir un repreneur fin 2022. Résultat des courses, il n’y en a pas. Nous n’avons donc pas d’alignement stratégique concernant les thermes. Voyant les choses arriver, c’est panique à bord pour la majorité, et donc mauvaise décision de court terme. Notre position c’est qu’il était trop tôt pour fermer. Si on avait eu un repreneur avec nécessité de travaux pendant 2/3 ans, là il aura fallu fermer. Mais il y aurait un projet qui tient la route derrière. Là, à l’heure actuelle, il n’y a aucun projet qui tient la route derrière. »
« Divonne pour Vous » : « Une telle décision est sidérante »
Amaury Guibert est membre d’opposition de la liste « Divonne pour Vous ». Pour lui, la décision de fermer les thermes est « sidérante » : « Cet établissement fait l’attrait, l’aura et le nom de Divonne depuis 1849. Les thermes ont toujours fonctionné et sont un des moteurs du développement économique à Divonne. Divonne sans les Bains, c’est un peu comme Evian sans son eau minérale, inimaginable ! »
Il rappelle également qu’entre 1998 et 2020, « l’établissement participait au bénéfice financier du groupe privé Valvital. Chaque année, Divonne accueillait environ 1 000 curistes qui participaient à la vie économique de la ville (avec 1 500 euros de dépenses en moyenne dans nos hébergements, nos commerces) ; sans compter les 12 000 visiteurs gessiens qui fréquentaient les thermes, s’abonnaient au club de fitness, créaient des opportunités d’achats en ville. »
Alors, Divonne-les-Bains sans les Bains, impensable hier, réalité aujourd’hui ? En tout cas l’élu se questionne et interpelle également l’équipe de Vincent Scattolin : « La majorité municipale prendra-t-elle sa responsabilité dans ce fiasco ? La ville de Divonne-les-Bains va-t-elle perdre son statut de station thermale ? Divonne va-t-il perdre son office de tourisme indépendant octroyé par son label ville thermale ? »