Une courte victoire pour Lula
Dimanche 30 octobre 2022, après une campagne mouvementée et violente, les urnes du 2e tour des élections présidentielles brésiliennes ont signé avec un score de 50,9 %, la victoire du candidat Lula face au président sortant Jair Bolsonaro qui obtient 49,1 %.
Une présidence qui s’annonce difficile
Le retour de l’ancien président Lula avec une victoire d’une courte tête et sans doute fragile, car ce même week-end, les Brésiliens votaient pour les législatives et pour le renouvellement des gouverneurs. Et sur les 27 états fédérés du Brésil, 14 proches de Bolsonaro ont été nommés gouverneurs (dont notamment celui de Sao Polo, un des plus riches et plus puissants du pays). Une majorité cette fois, avec des pouvoirs parfois aussi, sinon plus importants que le président de la république lui-même.
C’est dire si tout n’est pas gagné pour le nouveau président, qui l’a déjà été deux fois entre 2003 et 2010 et qui devra compter sans l’appui de ces élus. Cet ancien ouvrier métallurgiste de 77 ans revient de loin après avoir connu la prison pendant 19 mois pour corruption. Il avait été condamné à 12 ans de prison, mais en 2021, la cour suprême avait annulé toutes ses condamnations.
Pour la paix et la démocratie
La popularité de l’icône de gauche est immense au Brésil, mais tout autant sur la planète entière. Il parle de résurrection et de démocratie comme d’unité du pays. « Le Brésil a besoin de paix et d’unité », a-t-il déclaré juste après l’annonce des résultats de l’élection. Tout comme : « le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie ».
Emmanuel Macron a salué sa victoire sur Twitter. Comme a pu le faire Vladimir Poutine, souhaitant une coopération constructive. Ce qui n’a rien de surprenant, on savait le soutien de Lula à la Russie. Quand Jean-Luc Mélenchon, toujours sur Twitter l’a salué : « À l’heure où l’obscurantisme gagne du terrain en Europe, le Brésil parle au monde : oui, un autre monde de justice et d’entraide est possible ».
