Désignée comme futur «pôle structurant» du Chablais, la commune de Perrignier se retrouve au cœur des grands projets du Chablais. Son maire, Claude Manillier, repart dans la course aux élections dans le but de « mener à bien les gros dossiers à venir et ceux déjà engagés ».
Quels sont ces «gros dossiers» qui impacteront Perrignier ?
Il y a, bien sûr, l’arrivée du Léman Express et ce problème de parking pour les frontaliers, sur lequel nous travaillons d’arrache-pied avec la Région et Thonon Agglo (voir l’édition du Messager Chablais du 6 février). La future autoroute, aussi, nous impactera fortement : nous serons le seul échangeur entre Annemasse et Thonon. Si les calendriers sont respectés, la plupart des gros dossiers se passeront dans le mandat à venir.
Ne craigniez-vous pas un débordement en termes de démographie ?
J’en suis inquiet depuis 2014, et je l’ai toujours dit : je ne souhaite pas que Perrignier explose en démographie. Je veux que l’on soit suffisamment fort pour maîtriser l’urbanisation. On a même acheté et gelé des terrains constructibles au centre du village pour que personne ne puisse rien y construire sur les années à venir. Pour l’instant, on arrive à bloquer autant qu’on peut les demandes et la pression de certains promoteurs. Depuis le dernier recensement, notre taux de densification est toujours inférieur à 1.
Pour endiguer les problèmes de circulation, vous souhaitez construire une nouvelle voie...
Oui. Comme dans d’autres communes, Perrignier est traversée par 18 000 véhicules chaque jour. Certains riverains n’osent plus sortir de chez eux. La création d’une nouvelle voie à l’entrée du village, avec un rond-point, devrait ainsi permettre un délestage important : entre 4 à 5 000 véhicules en moins. Le but serait de les renvoyer sur les bons axes en fonction de leur destination. Ce sera un gros chantier.
Quels sont les autres projets sur lesquels vous souhaitez mettre l’accent ?
La future commercialisation de la zone industrielle, qui comptabilise déjà 700 emplois. On souhaite continuer à renforcer notre pôle de proximité avec d’autres commerces artisanaux pour que cette zone devienne un centre village. Je ne veux surtout pas de supermarché ! Ça restera à taille humaine. A côté du pôle santé, on a également un projet d’établissement pour personnes âgées.
