Haute-Savoie : la lutte contre l’alcoolisme grâce à d’anciens malades

L'association tient une permanence tous les lundi soirs à Copponex.
L'association tient une permanence tous les lundi soirs à Copponex.

L’alcoolisme est une maladie. C’est un véritable fléau qui peut toucher tout le monde, hommes, femmes, jeunes ou vieux. L’association Allo Stop Alcool, qui regroupe une quinzaine de bénévoles à Copponex, tous d’anciens malades, organise tous les lundis soirs, de 18h à 21h, des permanences afin d’accueillir, écouter, comprendre et peut-être trouver la solution ensemble.

Comment se passe une cure ?

Nous avons rencontré dernièrement les membres de cette association mais aussi des malades. Et le président Michel Charveys et le trésorier Gregory Lecourt, toujours autant motivés, restent tout de même dubitatifs sur certains malades. « Beaucoup de gens sont venus nous trouver afin de parler de leur maladie, mais c’est très compliqué de les persuader de partir en cure. Certains se complaisent dans leur mal-être, d’autres nient l’évidence. Cette année, nous avons accueilli 17 malades, trois sont partis en cure à Cabris (Alpes maritimes). Et nous pouvons dire que le taux de guérison totale est de 30 %. »

Comment se passe une cure ? « La durée standard de la cure est de cinq semaines (d’un mardi matin à un mardi après-midi). Elle commence par le sevrage (facilité par une prise en charge médicale) de l’ensemble des produits psychoactifs : alcool, drogues et médicaments psychotropes dont les patients font un usage addictif. A partir du quatrième jour, travail en petits groupes avec des séances interactives d’information en addictologie, séances d’apprentissage à des techniques de relaxation, séances de psychothérapie, préparation à la sortie », détaillent nos interlocuteurs.

Des actions spontanées

Repas estival, galette des rois, l’association a tenté de faire venir les malades et leurs familles lors de manifestations, hélas annulées à cause de la crise sanitaire. Et dernièrement, l’association a soutenu Caroline Guerraz et Lesly Legallais lors du rallye de Monte-Carlo réservé aux voitures électriques. On le voit, cette maladie, qui s’est accentuée lors de la crise sanitaire, n’a pas fini de détruire la vie de personnes qui perdent, successivement, dans l’ordre ou le désordre, leur famille, leur travail et la santé. Allo Stop Alcool essaie à son niveau d’endiguer ce fléau.

En bref

Allo Stop Alcool vit grâce aux subventions des communes et de divers organismes. Chaque année, elle reçoit environ 90 personnes pour des conseils ou les diriger vers des établissements de soins adéquats. En effet, l’association semble être davantage prisée car les personnes préfèrent bien souvent s’adresser à d’anciens malades, plutôt qu’au corps médical qui, par ailleurs, envoie des malades vers elle.

Contacts : Michel au 06.80.67.04.10 ou Greg au 06.74.89.29.53.