Si l’on regarde un peu de plus près les raisons de l’augmentation du prix de l’eau, avancées par la communauté de communes, trois justifications reviennent plus au moins explicitement.
D’une part, des travaux conséquents doivent avoir lieu sur la station d’épuration (STEP) de Bellegarde, qui se trouve dans un état désuet. La construction d’une nouvelle STEP, à l’échelle de Valserhône est déjà prévue pour traiter les eaux usées de la commune, ainsi que de Villes, Billiat et Injoux-Génissiat (secteur d’Injoux uniquement), le montant des travaux est estimé à 14, 97 millions d’euros par la CCPB. A ce titre, 0,27 % de cette somme (soit 41 000 € environ) sera à la charge de la société Impact Immobilier, qui projette la réalisation d’un lotissement sur la route d’Ardon.
D’autre part, les finances de la collectivité ont été pointées du doigt par un rapport de la chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes. Il en ressort que « la mise en œuvre d’une politique tarifaire adaptée aux coûts réels des services et permettant de faire face aux investissements […] doit constituer une priorité », peut-on lire dans la synthèse du rapport. La chambre recommande ainsi de « mettre en place, sans délai, une tarification des services, eau et assainissement, adaptée. »
Troisième raison : l’hétérogénéité du territoire quant à la répartition en eau. A Marnod et Champfromier, le convoyage de l’eau était nécessaire en pleine sécheresse estivale, comme l’indiquait Serge Ronzon, dans nos colonnes, le 25 août dernier. « On a les ressources en eau pour tout le monde, mais on doit les répartir équitablement et inciter à être vigilant sur l’usage de ces ressources. »
