Format physique ou numérique : qui pollue le plus ?

Selon l’Arcep, le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone de la France pourrait augmenter de 60% d’ici à 2040.
Selon l’Arcep, le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone de la France pourrait augmenter de 60% d’ici à 2040.

L’odeur du papier, le son d’un disque, les étagères qui débordent de titres en tout genre : les amateurs du format physique savent pourquoi il continue d’acheter des livres, des CD ou encore des DVD. Les adeptes du numériques prônent eux plutôt la rapidité, la simplicité et parfois le moindre impact du numérique sur l’environnement.

Or, savoir qui pollue le plus entre une liseuse et un livre par exemple, n’est pas si aisé. Par ailleurs, la pollution numérique est parfois oubliée des débats sur l’environnement, pourtant ses dégâts sur la nature sont bien réels. En somme, la dématérialisation est loin d’être immatérielle. Selon l’Arcep, le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone de la France pourrait augmenter de 60 % d’ici à 2040.

Dans une étude récente, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) s’est attaquée au problème dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur le numérique. L’objectif est d’évaluer l’impact environnemental des services culturels digitaux et physiques.

Un impact aux multiples facettes

Dans la conclusion de son rapport (en intégralité gratuitement), l’ADEME considère que l’impact qu’aura un CD ou livre dépendra fortement de son utilisation. Par exemple, plus on écoute un CD moins son impact environnemental sera important en comparaison du format numérique. Même chose pour la lecture, au-delà de 10 romans, d’environ 300 pages, lus dans l’année, mieux vaut se servir d’une liseuse, en considérant bien sûr que les livres sont neufs et utilisés une seule fois.

En réalité, l’impact environnemental du numérique se fait surtout au niveau des équipements, très gourmands en ressources minières. Le reste est lié à la transmission, au traitement et au stockage des données. Les TV et leur box représentent 60 % de l’impact environnemental, 80 % pour les consoles de jeux et 90 % pour tout appareil servant à écouter de la musique.

Néanmoins, l’ADEME n’oublie pas l’impact des réseaux et estime d’ailleurs que la 4G est plus polluante que le Wi-Fi, en raison des infrastructures très consommatrices d’électricité.