Un été meurtrier
Pour cet été 2022, du 1er juin au 15 septembre, l’excès de mortalité, le plus important depuis 2003 (surmortalité de 15 000 morts), avec 10 420 décès, a été constaté par Santé Publique France. Soit un excédant de décès, par rapport à ceux attendus de +6,1 %.
Le gros impact de la canicule
Santé Publique a aussi noté dans son communiqué avoir enregistré sur les trois périodes de canicule, 2816 morts en excès dans les départements les plus touchés par la canicule. Des chiffres établis en recensant toutes les causes possibles de mortalité, mais avec ce paramètre supplémentaire des chaleurs dépassant, pour de nombreuses régions, le seuil d’alerte. Une hausse constatée là de +16, 7 %, pouvant aller jusqu’à 19,9 % là où la vigilance rouge avait été annoncée par Météo France.
L’organisme de santé parle de +20 % de décès chez les plus de 75 ans. Il note « une intensification de l’exposition de la population française aux fortes chaleurs et aux canicules depuis 2015 ».
Soulignant : « Depuis 2015, des canicules très étendues et atypiques, en termes d’intensité, de période et de zone de survenue, se traduisent toutes par une mortalité en excès conséquente. Dans ce contexte de changement climatique, ce bilan souligne la nécessité d’une stratégie d’adaptation et d’atténuation au changement climatique renforcée, au niveau national et territorial ».
Une surmortalité principalement dans le Sud de la France
Avec l’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 473 décès), la Nouvelle-Aquitaine (+ 436 décès), l’Occitanie (+ 509 décès) et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (+ 316 décès), la majeure partie de l’excédant de décès se situe dans les régions du Sud de la France. Là où la canicule a été la plus intense.
Toujours la covid
Si la canicule a pu être un facteur aggravant, il reste que la covid a causé plus de la moitié de tous ces décès estivaux. Santé publique France a recensé 5 735 décès dus à la maladie, dans les hôpitaux et les établissements sociaux et médico-sociaux. Précisant cependant : « Ces décès ne peuvent pas être soustraits de la surmortalité observée pendant les canicules ». parlant dune interaction possible entre les phénomènes. « Le Covid-19 a pu augmenter la vulnérabilité à la chaleur pour certaines personnes, et l’exposition à chaleur a pu aggraver l’état de certains malades atteints par du Covid-19. »