Le projet a coûté 6 millions d’euros

La méthanisation utilise du fumier et des matières végétales, mais on peut aussi traiter les déchets ménagers, les biodéchets de restauration, les boues des stations d’épuration et les sous-produits animaux.
La méthanisation utilise du fumier et des matières végétales, mais on peut aussi traiter les déchets ménagers, les biodéchets de restauration, les boues des stations d’épuration et les sous-produits animaux.

Le projet Biométha’Verne a mis plusieurs années à se concrétiser. Au départ, il est surtout né de la volonté d’un homme : Jean-Marc Veyrat. « En tant qu’administrateur de la société «Les fermiers savoyards», il avait cette idée de méthanisation en tête, révèle Patrick Ramet. Il a persuadé les autres membres du conseil d’administration de créer un groupe de réflexion là-dessus. C’est ensuite, courant 2017, que nous avons ficelé le périmètre de notre groupe de six associés. Nous avions la possibilité de travailler sur une méthanisation en injection, ce qui était beaucoup plus intéressant que la cogénération, pour des aspects de rentabilité, de simplification du fonctionnement et d’efficacité énergétique. »

Crédit photo : Grégory Brandel

Encouragé par plusieurs élus locaux, le projet a coûté environ 6 millions d’euros, dont 2,5 M pour le raccordement au réseau. Près de 1,4 M € de subventions ont été versées, de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) du Département de Haute-Savoie et de la communauté de communes Usses et Rhône. L’Etat a financé près d’un million d’euros pour le raccordement à GRDF.

Mais si l’intérêt pour le consommateur paraît évident, qu’en est-il de celui des associés et des exploitations ? « Cela offre une source de diversification, les exploitations (cocontractantes et non associées, Ndlr) ont la possibilité de fournir l’ensemble de leurs produits dégradables à la méthanisation et d’en avoir une rémunération, en retour. Pour elles, c’est aussi un transfert de charges, puisque c’est la centrale de biométhanisation qui est désormais chargée des épandages. »

Du côté des collectivités territoriales aussi, cette nouvelle infrastructure est un soulagement. « Ce printemps, on s’est connecté à la centrale de méthanisation de Bassy, une partie de notre gaz, environ 16 %, sera produite localement, ce qui soulagera un peu nos dépenses », soulignait Benjamin Vibert, élu valserhônois, dans nos colonnes, le 8 septembre dernier.