S’il y a bien quelque chose d’important et de rassembleur en Italie, c’est bien la religion catholique et « l’esprit de la nativité » rappelle Ornella, Turinoise de 83 ans. Aujourd’hui installée dans un appartement coquet proche du lac d’Annecy, l’octogénaire se souvient surtout de l’importance des crèches de l’autre côté des Alpes. « Les crèches sont très vivantes, dans les montagnes ou les campagnes, c’est une tradition très ancrée », confie-t-elle. Mais que serait la tradition napolitaine de la crèche sans la via San Gregorio Armeno ? Dans cette rue, de nombreuses boutiques qui vendent des santons. « Mais, il n’y a pas seulement des brebis ou des bergers, il y a aussi des personnalités publiques qui sont caricaturées ou des joueurs de foot, car vous savez l’importance que ça a en Italie », sourit la dame. Il est alors possible de retrouver des célébrités politiques, sportives ou du monde du spectacle...
La tradition du Panforte
Au-delà de ces crèches améliorées, Ornella n’oublie pas les quelque spécialités culinaires qui font de Noël, un moment très particulier dans les familles italiennes. Le panetone (pain de Toni) a éclipsé le panforte di Siena. Ce dessert est un gâteau qui contient de nombreux fruits secs comme des noisettes, des figues, des amandes ou encore un peu de gigembre et Ornella en raffole. Pour les plats salés, les Italiens du nord préparent aussi des ravioli au bouillon de volaille, une recette que les enfants d’Ornella lui réclament encore, même après toutes ces années.