Des différences entre zones urbaines et rurales, entre est et ouest de l’Ain

«L’Ain est un département attractif avec un solde démographique positif, mais les évolutions différenciées des territoires ont des effets sur la pauvreté», selon l’étude. (Carte: Ninon Briot, ENS de Lyon).
«L’Ain est un département attractif avec un solde démographique positif, mais les évolutions différenciées des territoires ont des effets sur la pauvreté», selon l’étude. (Carte: Ninon Briot, ENS de Lyon).

Pour mieux appréhender les spécificités locales des territoires, en termes de précarité, une typologie a été établie à partir de 25 indicateurs statistiques concernant la démographie, l’emploi, les revenus, le logement et les minima sociaux. L’échelle des communes a été privilégiée. Cinq catégories de communes ressortent de l’analyse, qui fait apparaître une différence non seulement entre zones urbaines et rurales, mais également entre est et ouest du département.

La commune de Valserhône se situe dans le cluster 3, qui compte 47 communes du département. Une catégorie qui regroupe la majorité des zones urbaines et leur périphérie, comme Oyonnax, Nantua, Ferney-Voltaire.

« Ces communes sont caractérisées par une surreprésentation des populations précaires (familles monoparentales, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du revenu de solidarité active) et des emplois peu qualifiés (ouvriers et non diplômés), selon l’étude. Leur population est souvent plus récente et plus mobile avec une surreprésentation des locataires et des personnes ayant emménagé depuis moins de 2 ans. Néanmoins ces territoires concentrent aussi les services, offrant par exemple la plus forte densité de médecins généralistes par habitant. »

Le pays bellegardien regroupe également des communes préservées, proches du profil moyen départemental, et d’autres, rurales (moins de 300 habitants en moyenne), « où on note une très forte surreprésentation des bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) et des foyers dont plus de 50 % des ressources proviennent des prestations de la CAF. L’emploi à temps partiel y est également très représenté (plus de 20 % des actifs dans certaines communes), notamment chez les femmes. »