Si, pour le tri sélectif, une solution transitoire a été trouvée, en attendant que l’Eco-Pôle soit totalement prêt, l’usine de la Semine s’occupe déjà du tri des déchets acryliques, ou déchets diffus spécifiques. « Il s’agit des pots de peinture et des restes de peinture qui sont encore dedans, explique François Excoffier. Tous les pots, de Lille à Marseille (toute la façade Est de la France, soit un tiers du territoire, Ndlr), finissent ici. On sépare la peinture restante qui va partir en valorisation énergétique. Le plastique et la ferraille sont, quant à eux, recyclés. » En phase de test depuis mai, ce tri spécifique fonctionne à plein régime depuis la fin de l’été 2022.
« Cela représente 7 000 tonnes par an », d’après Valentin Lamy, directeur de la valorisation chez Excoffier Recyclage. Concernant la problématique des déchets inertes (gravats issus des chantiers), très prégnante dans la région, l’entreprise a eu une idée ingénieuse pour trouver une seconde vie à ces matières. « On s’est servi des déchets inertes pour matériaux de remblais afin de faire un terrassement environnemental, confie François Excoffier sur ce point. C’est notre fierté d’avoir réussi à créer un site grâce à des matières recyclées. » Un temps de recherche a aussi été mené, avec une autre société, pour travailler ces déchets inertes dans d’autres opérations de remblaiement, « pour des voies de circulation classiques », d’après Valentin Lamy.