Si l’on pouvait s’attendre à des chiffres importants pour le Pays de Gex en termes de croissance démographique, on ne s’attendait tout de même pas à trouver Chevry sur la première place du podium.
Pourquoi la petite ville du nord gessien est-elle en tête avec +7,3 % ? Nous avons posé la question au maire de la commune depuis octobre 2020, David Munier.
« Sur cette période, notons que le Pluih n’était pas encore entré en vigueur. Il y a eu beaucoup de livraisons, avec toute la construction du quartier de la rue de la Pièce. Après la mairie, sur la droite, il y a eu le quartier des Hauts de France. Les derniers immeubles sortis sont ceux en direction de Veraz, côté rue Equinox. Tout ceci explique la grosse progression de la population sur cette période-là. Je viens de regarder les derniers chiffres, nous sommes sur une progression de 3,5 % sur 2022. »
Mais alors, quelles conséquences a cette croissance pour la commune ?
« Nous avons une population qui rajeunit avec l’arrivée de familles avec des enfants. Ce qui nous pousse à devoir adapter les équipements publics, notamment l’école. Nous avons déjà ouvert une nouvelle classe cette année. Nous allons devoir anticiper l’extension de l’école. L’idée, c’est de pouvoir profiter des constructions pour faire rentrer de l’argent avec les taxes d’aménagements ou autres qui permettent ensuite d’agrandir les équipements publics. Il faut simplement pouvoir maîtriser ce besoin d’urbanisation présent dans tout le Pays de Gex. Si on veut certains services, il faut aussi accepter une partie d’urbanisation liée à ces services. »
L’augmentation du nombre d’habitants s’est également accompagnée d’une augmentation de nombre de frontaliers et donc de CFG (compensation financière genevoise) pour la commune. Une somme bienvenue mais qui ne fait pas non plus tout selon le maire.
3 000 habitants d’ici 10 ans ?
Avec le projet de centre bourg, Chevry devrait donc encore voir, avec ces 200 logements, sa population grandir.
« Dans les 10 ans à venir, on va arriver progressivement à 3 000 habitants. C’est une progression importante, mais après, en termes de gros programme immobilier, il n’y en aura plus. Il s’agira uniquement de densification quand il y aura une vente de maison. Je le redis, le but c’est que nos équipements publics puissent suivre. Le plus important, c’est que les gens se sentent bien, vivent bien. Je ne suis pas contre l’urbanisation, mais je préfère que les gens viennent dans de bonnes conditions plutôt que de les faire venir à tout prix. »