Comme le rappelait le président de l’Union des entreprises de proximité (U2P) Auvergne-Rhône-Alpes, Louis Masson, dans nos colonnes, le 28 décembre dernier, « les boulangers ne rentrent pas dans les trois critères principaux qui donnent droit aux aides de l’Etat ».
En 2022, pour bénéficier du bouclier tarifaire, deux critères étaient fixés aux entreprises de moins de salariés : avoir un chiffre d’affaires à deux millions d’euros et un compteur électrique d’une puissance inférieure à 36 kVA (kilovoltampère). Ce dernier indicateur excluait de fait bon nombre de boulangeries… C’est sans doute aussi pour cette raison que l’Etat a mis en place l’amortisseur électricité, pouvant bénéficier aux entreprises de moins de 250 salariés, non éligibles au bouclier tarifaire et disposant d’un compteur électrique d’une puissance supérieure à 36 kVA.
Un dispositif complété par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a annoncé, le 17 janvier dernier, la création d’un fonds d’urgence régional de 6 millions d’euros pour venir en aide aux artisans-boulangers. Une nouvelle aide qui concerne les entreprises de moins de 15 salariés et dont ne pourra pas bénéficier la boulangerie Rosa (22 salariés répartis sur ses 3 sites). « Tout ce qui est mis en place c’est du vent, déplore Josselin Rosa, ce ne sont que des annonces politiques. 6 millions d’euros ne suffiront pas à sauver la plupart des commerces… »
Selon les chiffres communiqués, la Région compterait près de 4 500 boulangeries, représentant 17 000 emplois. Près de 1 300 d’entre elles sont installées dans des communes de moins de 2 000 habitants et participent, donc, au dynamisme des zones rurales.