Ils se sont réunis à partir de 18 h 30 devant l’hôtel de ville. Les manifestants contre la réforme des retraites étaient encore nombreux. Selon notre décompte, confirmés par celui de l’intersyndicale, près de 220 contestataires ont défilé dans le centre-ville.
C’est, certes, moins que lors des deux premiers jours de mobilisation (environ 350 manifestants le 19 janvier et 300 le 31 janvier), mais au vu des conditions, le froid, la nuit, les vacances scolaires, c’est encore une forte mobilisation. « Nous étions 5 500 aussi à Bourg-en-Bresse dans le cortège départemental, annonce au micro, l’un des membres de l’intersyndicale, devant les applaudissements des manifestants bellegardiens. 200 personnes étaient présentes à Oyonnax, 750 à Belley, donc la mobilisation continue ! » Le cortège a ensuite effectué son traditionnel parcours, partant de la rue de la République, remontant la rue Paul-Painlevé, traversant la rue Lafayette jusqu’au rond-point de Savoie avant de retrouver leur point de départ. Une partie des manifestants, torche en main, a repris plusieurs chants. « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société-là, ON N’EN VEUT PAS ! », ou encore : « Pour la France d’en haut, des couilles en or, et pour la France d’en bas, des nouilles encore ! »
Constante de ces trois jours de mobilisation, beaucoup de retraités étaient présents. D’autres, qui approchent de l’âge symbolique, ne se voient pas travailler encore plus longtemps que la durée légale actuelle. « J’ai 55 ans, je suis déjà toute cassée, c’est la réforme de trop ! » clame une manifestante. Autre constante, plusieurs agents territoriaux, visages que l’on retrouvait déjà les 19 et 31 janvier derniers, étaient à nouveau dans le cortège.
Le mouvement, amené à durer, ne s’essouffle donc pas, entre Rhône et Valserine.