Pour le collectif Non au vélodrome arena, «Martial Saddier n’a pas l’habitude qu’on s’oppose à lui»

De gauche à droite: Benoît Chambourdon, Adrien Desingue, René Nemma et Martine Le Mercier.
De gauche à droite: Benoît Chambourdon, Adrien Desingue, René Nemma et Martine Le Mercier.

Ils étaient venus avec plein de questions ; ils ne sont pas repartis avec toutes les réponses qu’ils espéraient. Les membres du collectif Non au vélodrome arena ont été reçus le 30 janvier dernier, à Annecy, par huit membres du Conseil départemental de la Haute-Savoie, dont son président, Martial Saddier. « Nous avons eu très peu de réponses, mais ce n’est pas une surprise, rapporte René Nenna. Nous avons demandé des documents et des annexes. Nous ne les avons pas obtenus. On voit que leur fonctionnement est très vertical. Ils considèrent que comme ils ont été élus, ils ont les mains libres. Nous avons essayé de mettre Martial Saddier face à ses contradictions, en lui rappelant qu’il s’était montré favorable à l’abandon du Funiflaine. Et là, quelques mois après, il annonce un projet pharaonique. »

Pour rappel, les opposants préconisent d’utiliser le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour les épreuves sur piste des Super championnats du monde de cyclisme 2027.

Les représentants du collectif n’ont rien appris de nouveau non plus sur la question du stationnement, épineuse étant donné que le complexe multi-activités sportif et culturel prendra la place d’un parking. « La capacité d’accueil de la salle de spectacle sera de 10 000 personnes, ce qui représente 4000 voitures », chiffre Benoît Chambourdon, qui qualifie le projet de « délirant ».

Le rendez-vous de fin janvier a en tout cas inspiré à René Nenna l’impression suivante : « Martial Saddier n’a pas l’habitude qu’on s’oppose à lui, qu’on lui demande des études d’impact environnemental. » Le président du Conseil départemental devra désormais composer durablement avec l’association Non au vélodrome arena.