Pour le directeur académique de Haute-Savoie, Frédéric Bablon, l’option latin au lycée Baudelaire d’Annecy disparaît car « on ne peut pas offrir toutes les possibilités de formations et toutes les combinaisons dans tous les lycées ».
Selon lui, des dérogations ont été accordées au lycée Baudelaire pendant plusieurs années. « Quand le chef d’établissement fait sa répartition horaire, on ne peut pas tout financer. Dans ce lycée, le proviseur n’arrivait pas à faire ce choix, donc il demandait des dotations supplémentaires par rapport aux autres lycées. »
Sauf que cette fois, le rectorat a cessé d’accorder ces fonds supplémentaires. « Ce sont des choix, ils doivent financer sur leur marge de manœuvre, assure le directeur académique. Les budgets et les dotations globales n’ont pas diminué. On ne finance pas moins, juste différemment. » Le lycée Baudelaire aurait donc préféré conserver ses autres options, dont les effectifs seraient plus élevés.
« Une matière moins déterminante pour l’orientation »
Pour Frédéric Bablon, il est possible de faire du latin dans d’autres lycées à Annecy, qui demeurent suffisamment proches. « En outre, la mixité sociale à Baudelaire est à peu près la même que dans les autres lycées, sauf celui où il y a des CPGE [classes préparatoires aux grandes écoles, NDLR]. Mais je comprends bien qu’il y ait des frustrations. »
Le directeur académique assure que ce choix est en accord avec la réforme du bac : « Ce n’est pas que le latin n’est pas intéressant. On peut avoir une formation dans tous les domaines, mais on ne peut pas tout conserver. Les options sont une matière en plus, moins déterminante qu’avant pour l’orientation de l’élève. »
Le rectorat n’a toutefois pas pour objectif de vider le lycée Baudelaire, assure M Bablon : « Tous les lycées dans le bassin annécien ne peuvent pas tout proposer. On veut faire en sorte que la mixité sociale demeure, on retravaille d’ailleurs sur la sectorisation à Annecy. »