Nicolas, un adolescent de 17 ans, est décédé à Cazères, une ville de plus de 4 000 habitants entre Toulouse et la frontière espagnole le 10 mars. Il souffrait d’une pneumopathie, qui aurait pu être soignée, selon l’avocat de la famille.
La triste histoire est retracée notamment par un chef d’entreprise, Jean-Yves Lacouche, sur LinkedIn. Il devait accueillir Nicolas en tant qu’apprenti peintre en septembre, car il est le petit-fils d’un ouvrier « historique, 35 ans de maison, qui nous aide toujours malgré sa retraite, pendant les vacances scolaires ».
« Madame ce n’est pas la peine de se déplacer, c’est une simple grippe »
Mercredi 8 mars, le jeune homme souffrait de vomissements et de nausées, alors sa mère l’a emmené voir le médecin de famille. Le médecin lui donne une lettre disant de se rendre aux urgences rapidement. « Sans voiture, sa mère appelle les pompiers. Diagnostic au téléphone et pas d’ambulance », décrit le chef d’entreprise. Selon la maman, Nicolas a lui-même pu parler aux médecins du 15 pour décrire ses maux.
Le lendemain, son état ne s’améliore pas. Nouvel appel au 15 cette fois. Même résultat. « Sa mère a contacté à plusieurs reprises les urgences et à chaque fois on lui a répondu : « Madame ce n’est pas la peine de se déplacer, c’est une simple grippe ». Son médecin traitant a établi le même diagnostic et ne lui a délivré sur son ordonnance que du Doliprane », indique Brice Zanin, avocat de la famille de Nicolas, à France 3.
« Vendredi 10, son état empire, poursuit le chef d’entreprise, toujours dans son post sur LinkedIn. Avec sa mère, direction la pharmacie, qui elle réagit promptement et appelle les pompiers. Mais il est trop tard, le gamin s’écroulera en arrêt cardiaque sur le trottoir. Les secours n’ont pas pu le ranimer. »
Une autopsie a été ordonnée par le parquet. « Il s’avère qu’il avait une pneumopathie. Elle aurait pu être soignée », constate l’avocat auprès de nos confrères.
Les parents de Nicolas ont déposé une plainte contre X pour comprendre les raisons de la mort de leur fils.