De très violente, l’agression au CHU de Reims est passée à mortelle

Le ministre de la Santé, François Braun, s’est immédiatement rendu au CHU de Reims où une terrible agression s’est produite lundi 22 mai. Ce mardi 23 mai, il a annoncé la mort de l’infirmière de 37 ans.
Le ministre de la Santé, François Braun, s’est immédiatement rendu au CHU de Reims où une terrible agression s’est produite lundi 22 mai. Ce mardi 23 mai, il a annoncé la mort de l’infirmière de 37 ans. - Capture d’écran twitter @BFMTV

Une agression mortelle

Sur twitter, ce matin, mardi 23 mai 2023, François Braun, le ministre de la Santé, vient d’annoncer le décès de l’infirmière agressée au couteau avec une collègue secrétaire médicale du CHU de Reims. « Je viens d’apprendre avec une immense tristesse le décès de Carène, infirmière de 38 ans violemment agressée hier. Mes pensées vont à ses proches, à ses collègues, ainsi qu’à toutes les équipes de l’hôpital endeuillées ce matin. »

Alors que la secrétaire médicale est toujours prise en charge dans un état très préoccupant.

Le drame dans un vestiaire du personnel

En tout début d’après-midi hier lundi 22 mai, alors qu’une infirmière de 37 ans et une secrétaire médicale de 56 ans se trouvaient dans un vestiaire du personnel au service de l’unité de Médecine et santé au travail, un homme de 59 ans s’est introduit dans la pièce, un couteau de cuisine à la main. Il a alors violemment agressé les femmes de plusieurs coups de couteau et a tenté de s’échapper de l’établissement.

Un suspect déséquilibré, bien connu de la police et de la justice

Rapidement prévenus, les agents du service de sécurité de l’établissement hospitalier ont pu intercepter l’individu. Ils l’ont confié à la police qui a indiqué que le suspect, au moment de son interpellation, tenait à la main un couteau de cuisine d’une vingtaine de centimètres de long, et qu’il était bien connu de leurs services. L’homme « semble souffrir de troubles sévères » et est sous le coup depuis plusieurs années d’une curatelle renforcée. « Le procureur précise que le suspect avait été mis en examen à Châlons-en-Champagne pour des faits de violences aggravées, mais « il avait bénéficié en juin 2022 d’une ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale ». Ce dossier devait « tout prochainement » être évoqué par la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Reims « pour statuer sur les mesures de sûreté susceptibles d’être prises », précise France Bleu.

L’homme interpellé, placé en garde à vue et sous le coup d’une enquête pour tentative d’assassinat, n’avait rien à faire dans le service où il a commis son acte. « Sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service et n’était pas suivi au sein de ce service », a précisé le procureur chargé de l’affaire.

Durant son interrogatoire, il a tenu de nombreux propos incohérents, parmi lesquels, les policiers ont pu saisir les raisons probables de son acte. Le suspect aurait selon lui, été trop souvent maltraité dans les services psychiatriques qu’il a pu connaître et il serait dès lors, animé d’un esprit obstiné de vengeance, assurant que chaque fois qu’il croiserait une blouse blanche, il se chargerait de la « planter ».

Trouver rapidement comment mieux protéger les soignants

C’est une nouvelle fois tout le milieu hospitalier qui est atteint par ce drame. Milieu où de plus en plus de soignants, de médecins sont victimes d’agressions et de violences diverses. Verbales, comme physiques ou morales. Une situation très sensible et intolérable, s’en prendre à des gens qui travaillent à la santé de tous, qui a fait dire, sur place hier soir, au ministre de la Santé, sa volonté de réunir « avant la fin de la semaine, un comité avec toutes les parties prenantes, les syndicats, les professionnels ». Pour « voir ce que l’on peut faire pour garantir encore plus de sécurité pour les soignants ».