Le Syr’Usses collabore aussi avec les services de l’État pour anticiper les conséquences des crises dues à la sécheresse. « Cette rivière dépend de l’apport en pluie, son fonctionnement naturel est dit torrentiel », explique Fanny Seyve, directrice du Syr’Usses, avant de préciser :
« Aussi, normalement, en hiver, elle se charge en eau, ses niveaux sont hauts, avec parfois des phénomènes de crue, et en été, ils sont plus bas (étiage). Cependant, le constat qui ne cesse de se confirmer depuis quelques années pour les Usses, comme pour la plupart des cours d’eau du territoire français, c’est que les périodes d’étiage s’allongent, allant désormais de début mai à la mi-octobre, voire durant l’hiver, comme ce fut le cas en 2022/2023 en raison d’une baisse des précipitations. »
Sans eau, la vie n’est plus possible !
Le changement climatique engendrant des précipitations plus aléatoires, les cours d’eau connaissent en été des étiages plus longs et des hausses de températures.
Cela entraîne, notamment dans les Usses, une prolifération d’algues et une baisse de la teneur en oxygène pouvant être fatale à de multiples espèces aquatiques telles que la truite.
« Le Syr’Usses s’avère très proche de ses 48 communes car elles sont en proximité directe avec les usagers de l’eau (habitants, agriculteurs, touristes, écoles, industries et autres entreprises). Nous leur apportons des conseils, des solutions, des innovations. Nous pouvons aussi les aider à capter des financements publics plus facilement, à créer des synergies avec d’autres structures et d’autres thématiques qui touchent de près ou de loin à la rivière. Au quotidien, nous essayons de remettre au centre des réflexions l’eau et la rivière car c’est essentiel et fédérateur », précise Jean-Yves Mâchard, président du Syr’Usses.
« Nous devons adapter nos comportements »
Il conclut : « Nous devons impérativement et collectivement adapter nos comportements. Il y a des gestes efficaces pour moins et mieux consommer l’eau, tout en préservant aussi ses propriétés fondamentales (minéralité, apport en oxygène et nutriments…) Cela sous-entend de ne pas la gaspiller (privilégier la douche au bain, installer des systèmes de robinetterie plus économes, utiliser des toilettes sèches, arroser avec parcimonie et avec de l’eau de pluie…), de prioriser son utilisation et de la réutiliser chaque fois que c’est possible ».