Après le forfait du Rassemblement national, c’est, sans surprise, un duel qui s’annonce le 15 mars. Opposé à la gauche, le maire sortant réussira-t-il à être élu en son nom propre…
Stéphane Valli et son adversaire Marie-Christine Vinurel, se sont retrouvés sur la thématique de l’environnement. Quel que soit le candidat, la création de parcs semble partagée : le maire proposant une « ceinture verte au centre-ville avec trois nouveaux parcs » tandis que la gauche aimerait en créer un sur l’emplacement des anciennes écoles du centre. Stéphane Valli veut aussi créer deux centrales hydroélectriques, mettre en place une aide à la rénovation énergétique ou encore ouvrir (tout comme son opposante) une ressourcerie. De son côté, Marie-Christine Vinurel souhaite booster les transports en commun et rendre gratuite des navettes tout en développant « un vrai réseau de pistes cyclables sécurisées » (la liste de Stéphane Valli, Bonneville, c’est vous ! souhaite créer 50km de voies cyclables).
Logements et santé, la guerre des propositions
Autre enjeu important de la campagne : la question du logement et de l’accès aux soins. Concernant la première thématique, difficile de trouver un accord entre les postulants au poste de maire. La candidate « verte, solidaire, démocratique » veut augmenter le taux de logement social, sur la commune où le temps d’attente avoisine les trois ans tandis que l’autre liste est beaucoup moins bavarde sur le sujet mais appuie sur la réhabilitation du quartier des Îles et sur la rénovation du Bouchet de Bellerive tout en préservant la qualité de vie des villages et quartiers. De son côté, la maison de santé est au cœur d’une bataille de programmes. Tous la veulent mais la gauche affirme que cela fait 10 ans qu’elle la réclame.
Sans RN, si Saddier… quel report pour ces voix ?
Pendant plusieurs semaines, des rumeurs ont redonné au député Martial Saddier des « envies de Bonneville ». Une candidature qui aurait opposé l’ancien maire et l’actuel dans une guerre fratricide. Une épine dans le pied de Stéphane Valli qui s’est rapidement envolée. Mais alors, les soutiens de Martial Saddier seront-ils prêts à voter pour celui qui a pris la place de leur favori ? À noter que le maire sortant a réussi à conclure une alliance avec un autre candidat de 2014, Anthony Lathuille-Nicollet qui avait remporté 13,35 % des suffrages. Enfin, alors qu’il avait convaincu suffisamment de colistiers, le candidat Rassemblement national n’a finalement pas réussi à la faire valider en sous-préfecture. Pas certain pour autant que les électeurs RN acceptent de voter pour la droite bonnevilloise…
À Bonneville, en 2014, il n’y a eu qu’un seul tour malgré la présence de trois listes. En effet, avec un taux de participation de 51,25 % et 3,88 % de votes nuls et blancs, la liste du candidat UMP Martial Saddier (sur laquelle figurait le maire actuel Stéphane Valli) a cumulé 70,61 % des voix soit 29 sièges au conseil. La liste de Jean-Jacques Vinurel (divers gauche) a été élue avec 16,03 % des voix soit 2 sièges au conseil et celle d’Anthony Lathuille-Niccolet (divers droite) avec 13,35 % des voix soit 2 sièges au conseil.
Il n’y aura probablement pas de second tour dans les communes de la CCFG. Et pour cause, aucune d’entre elles n’a réussi à mobiliser plus de deux listes pour les élections municipales. Ainsi, tous les membres des nouveaux conseils municipaux seront vraisemblablement connus le 15 mars au soir. À une exception près : Brison, une commune de moins de 1000 habitants pour laquelle les électeurs disposeront d’une liste avec des noms à barrer. Si le nombre nécessaire d’élus n’obtient pas la majorité absolue des voix (et un quart des voix des électeurs inscrits) dès le premier tour, un second tour aura lieu.
Marignier est probablement, après Bonneville, l’une des villes où l’enjeu est le plus important. Le maire sortant, Bertrand Mauris-Demourioux doit défendre son bilan contre les propositions de la liste de son adversaire Christophe Perry, soutenu par l’ancien maire Raymond Mudry dont il était, entre 2008 et 2014, l’adjoint en charge de l’Environnement. Avec une telle bataille, le mandat qui arrive risque d’être mémorable tant les coups ne seront pas retenus.
Autre combat attendu, celui qui opposera Christophe Fournier, ancien maire d’Entremont, commune qui a fusionné avec le Petit-Bornand-les-Glières pour devenir Glières-Val-de-Borne, à Jean-Luc Arcade, candidat malheureux du Petit-Bornand en 2015 face à Marc Chuard.
À Ayze, le maire sortant Jean-Pierre Mermina a de très fortes chances de briguer un nouveau mandat étant donné que la liste qu’il conduit est la seule présente au premier tour. Une situation similaire pour la commune de Vougy dont le seul candidat qui souhaite succéder à Alain Solliet est Yves Massarotti.
Il existe enfin certaines communes, comme Contamine-sur-Arve où la Ville changera forcément de tête. Alors que Gilles Ancrenaz y conduit une liste souhaitant continuer le travail de la majorité actuelle, il est talonné par Aline Watt Chevallier, une jeune femme ambitieuse dont la campagne tourne autour du renouvellement et du changement de méthode.